Lauréats 2023 :

Lauréats 2021 :

Rétrospective 2021 :

Le candidat Emmanuel Macron avait annoncé en 2017 que les œufs de poules en batterie seraient interdits à la vente au consommateur d’ici 2022. L’année 2021 s’achève par la publication d’un décret d’application interdisant la construction de nouvelles places, mais perpétuant le droit de rénover et donc de poursuivre indéfiniment l’exploitation des 42 millions de poules élevées en cage chaque année. Cette réforme reste insuffisante pour les associations, qui demandent l’interdiction de ce mode d’élevage d’ici 2025.

Autre source de crispations, le gouvernement s’est acharné à défendre jusqu’au bout les chasses non sélectives dites « traditionnelles » ou même « artistiques » pour certains…. en réalité « archaïques et cruelles » pour d’autres. Malgré les réglementations européennes ayant contraint le gouvernement à agir, l’intervention du Conseil d’État a été nécessaire par deux fois pour annuler des autorisations ministérielles. 

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@hwicker/Flickr

Lauréats 2020 :

Rétrospective 2020

Depuis l’année dernière, la cause animale a sa propre remise des prix organisée par l’organisation politique “Prix de l’Animalisme Francophone”. Des prix qui récompensent les initiatives favorables aux animaux, qu’il s’agisse de campagnes associatives, de livres, d’alternatives aux produits animaux ou encore d’interventions politiques. La cérémonie de clôture de l’année dernière avait réuni un petit public composé pour bonne partie de militants animalistes et de responsables associatifs, mais aussi d’élus tels que Bastien Lachaud (meilleur élu 2019) ou de représentants du monde du spectacle (l’Écocirque sans animaux d’André-Joseph Bouglione avait reçu le prix de la meilleure entreprise). Cette année, Covid oblige, tout a eu lieu en ligne, des votes (ouverts à tout internaute) à l’annonce du palmarès. Cette remise des prix dans les huit catégories est aussi l’opportunité de porter un regard rétrospectif sur les avancées de 2020 pour la cause animale.

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Liste des lauréats 2019:

 

Liste des nominés et récipiendaires du Prix en 2019. Cliquer pour agrandir. Cliquez ici pour accéder à la liste complète des nominé·e·s de 2019

Rétrospective 2019

Campagne associative

De ce côté là, 2019 a été une grande année. Nous avons eu des campagnes réformistes permettant d’épargner ou d’améliorer le sort de centaines de millions d’animaux. Nous avons eu aussi des campagnes visant davantage un changement culturel. Le genre de campagne qui mène la population et les législateurs à s’intéresser de plus en plus aux animaux pour eux-mêmes, et non en tant qu’outils au service des plaisirs humains ou de l’économie.

Nos associations sont le meilleur moyen de remporter des victoires pour les animaux, en agissant ensemble. Quand une personne réduit de 10 % sa consommation, on épargne en moyenne l’exploitation à 20 animaux chaque année. N’importe qui peut soutenir à son niveau : en donnant un peu de temps, même sur internet, en rejoignant des groupes locaux, en finançant les associations pour qu’elles puissent rémunérer des spécialistes compétents et passionnés, etc.. Voici quelques exemples de réussites en 2019 :

  • La campagne européenne pour l’interdiction de la pêche électrique, menée par l’association Bloom. Campagne non animaliste, à l’impact culturel limité, mais qui a permis d’interdire au nom de l’écologie une pratique absolument non sélective, causant probablement des millions de morts “accidentelles” chaque année parmi les individus sentients.
  • La campagne pour la fin de la pêche à Paris menée par Paris Animaux Zoopolis, ayant impressionné Animal Charity Evaluator par leur forte présence médiatique malgré les faibles moyens dont ils disposaient.
  • La Campagne contre les cirques avec animaux menée par Paris Animaux Zoopolis. Cette campagne a aussi mobilisé de nombreux groupes locaux à travers la France. Elle a amené plusieurs maires à interdire les cirques avec animaux sauvages sur leur territoire, fait parlé d’elle dans les médias et pourrait même aboutir cette année à une interdiction nationale pour les animaux sauvages.
  • La campagne de Convergence Animaux Politique pour faire le lien entre le monde politique et les associations de défense des animaux, et rattraper le décalage entre opinion publique et décision politiques.
  • La campagne de Million Dollar Vegan, traduite et diffusée en France, qui en interpellant le Pape a permis de relayer un discours en faveur du véganisme dans de nombreux médias.
  • La campagne pour une initiative citoyenne européenne contre l’élevage en cage (ICE). Cette pétition géante a démontré la capacité des associations à agir conjointement à l’échelle européenne. En France, ce sont 23 grandes associations qui se sont mobilisées pour promouvoir une pétition d’ampleur inouïe pour notre mouvement : plus de 1,5 million de signataires ont demandé à la commission européenne de se saisir de la question de l’interdiction de l’élevage en cage.
  • La campagne de longue haleine de l’Association Végétarienne de France pour les cantines végétariennes, rejointe par Greenpeace, Assiettes Végétales, L214 et la FCPE a commencé à porter ses fruits ce 1er novembre. Cette simple option option concerne des centaines de milliers de repas chaque semaine. Elle épargne la pêche ou l’élevage à des milliers d’animaux. Implicitement, elle rappelle aussi aux usagers que la zoophagie n’est qu’un choix, et non une nécessité.
  • La Campagne électorale Européenne du Parti Animaliste. Elle a été un coup d’éclat inespéré pour imposer la question animale dans le champ politique. Tourné en ridicule ou ignoré il y a à peine une dizaine d’année, l’altruisme envers les animaux se présente maintenant comme un enjeu politique avec lequel les grands partis doivent composer.
  • La campagne de L214 contre l’élevage de poules en cage. Dans le cadre international de l’Open Wings Alliance, les avancées obtenues en faisant pression sur les distributeurs, fabricants et producteurs concernent des dizaines de millions d’oiseaux.

Vidéos

Ces vidéos sont un outil fondamental pour témoigner du sort des animaux non humains, qui ne peuvent pas témoigner par eux-mêmes. Ces vidéos, telles que celle d’un procédé industriel de ramassage des poulets avec une moissonneuse, ont fait des centaines de millions de vues sur Youtube et ont été reprises dans l’ensemble de la presse généraliste.

Alors que les avocats de l’exploitation animale nous reprochent de truquer les images ou déformer la réalité, le témoignage de journalistes professionnelles ou d’élus est très précieux pour la crédibilité du mouvement. Ce fut le cas de BFM TV, dans un élevage porcin ou encore d’un lanceur d’alerte anonyme qui témoigne du destin des veaux de l’industrie laitière auprès de L214. Bastien Lachaud, député France Insoumise, a aussi pris un risque politique en se positionnant en défenseur des animaux. Il est bon de constater qu’il a pu compter par la suite sur le soutien de son parti, témoignage de l’évolution des mentalités chez les élus.

Beaucoup de gens touchés par les images de l’exploitation animale, cherchent à approfondir le sujet via les réseaux sociaux. Nous avons eu dans le passé des militantes assez influentes qui ont convaincu beaucoup de monde via leurs vidéos. Nous voulons par exemple parler d’Antastesia, qui a maintenant beaucoup plus diversifié ses sujets, de Jihem Doe, qui travaille maintenant au sein du Projet Méduses, ou encore de Gurren ex-végane.

Les chaînes animalistes ont généralement du mal à se faire une place sur Youtube. Mais certains persistent (l’Effet Chimpanzé, Démos Kratos ou Cervelle d’oiseau), d’autres débutent (Critical Vegan), et nous avons des youtubers plus généralistes qui se mettent à aborder l’altruisme envers les animaux. L’Ami de lobbies, chaîne engagée et humoristique suivie par 89 000 abonnées, a par exemple sorti une 9ième vidéo dédiée spécifiquement à dénoncer le lobby économique de l’élevage. Cette vidéo a plus de 200 000 vues sur Youtube et plus d’un million sur Facebook, bien au delà des animalistes convaincus.

Articles

Pour toucher un large public, il n’y a pas que la vidéo. L’avancée culturelle de l’animalisme et la pression écologique facilite de plus en plus la parution d’articles en faveur des animaux, contre la pêche et l’élevage ou pour la végétalisation de l’alimentation. Alors que certains journaux comme Figaro diffusent surtout des articles négatifs, d’autres comme Libération font de plus en plus de place à la contestation de l’exploitation animale dans leurs colonnes, avec parfois des dossiers entiers dédiés à la question ! Un article dans un journal comme Le Monde ou Libération peut toucher des centaines de milliers de personnes avec des articles comme la tribune « En finir avec l’élevage intensif, cet ennemi de l’intérêt général », Le fait carnivore, l’autre névrose de l’humanité de Florence Burgat ou encore la tribune de Lundi Vert Nous nous engageons à remplacer la viande et le poisson chaque lundi ayant rassemblé 500 signataires.

Un autre type d’article ont leur importance : ceux qui poussent la réflexion et analysent la société. Ces recherches permettent au mouvement de toujours mieux comprendre ce contre quoi on lutte, afin d’adapter nos actions et notre discours. Ce sont par exemple les articles qu’on retrouve dans des revues en ligne comme Les Cahiers Antispécistes ou encore L’Amorce :

Garder la viande pour mieux se débarrasser du meurtre ? d’Axelle Playoust-Braure ou encore Le carnivorisme éthique de Pierre Sigler.

Politique

Nous avons eu cette année deux évolutions notables de ce côté. La première évolution, ça ne vous aura pas échappé, c’est le succès du Parti Animaliste. Reposant aussi sur toutes les militantes et militants qui le soutiennent, le Parti Animaliste a totalement rempli son objectif : Démontrer, avec un vote monothématique, l’intérêt des électeurs pour la question animale, et forcer les autres partis à se positionner sur la question. Grâce entre autres au Parti Animaliste, l’altruisme envers les animaux n’est plus un sujet ridicule dont les élus peuvent continuer à se moquer.

Une autre évolution, encouragée sans doute par la première, est que de plus en plus d’élus prennent la parole pour défendre les animaux. Au delà d’élus à l’engagement individuel et à l’altruisme remarquable, dont je vais bientôt parler, nous pouvons aussi remercier les assos qui sollicitent de plus en plus les élus : L’Association Végétarienne de France et L214 poursuivent par exemple un vrai travail de lobbying parlementaire. Évidemment leur budget reste minuscule face à ceux des lobbys de l’agro-industrie. Depuis maintenant 2 ans, le mouvement animaliste a même une association dédiée à faire le pont entre les militants et les élus : c’est Convergence Animaux Politique. Convergence Animaux Politique, met aussi en relation des élus de groupes parlementaires différents, pour leur permettre de travailler ensemble sur la question animale, malgré leurs divergences sur d’autres dossiers.

En parallèle des avancées, et avec un temps de retard face aux caillassages de boucheries qui avaient beaucoup fait réagir en 2018 et orienté l’opinion publique contre l’antispécisme, l’année 2019 a vu la répression politique du mouvement monter d’un cran. Pourtant, la justice a donné plusieurs fois raison aux lanceurs d’alerte qui ne dégradent rien d’autre que l’image des filières agricoles.

En revanche, certains groupe militants ont écopés de plusieurs mois de prison avec sursis pour avoir délivré des animaux. Une militante a même écopé d’une peine de prison avec sursis pour “recel de dinde”, pour avoir accueilli 2 dindes réfugiées d’un élevage industriel. Le zèle répressif est évident lorsqu’on compare les moyens démesurés face aux accusation dérisoires qui ciblent les militants. Seulement une vingtaine de cas d’intrusions de militants antispécistes dans des élevages ont été comptés parmi les infractions l’an dernier.

D’ailleurs, le gouvernement ne cache même pas sa lutte idéologique. On peut citer le ministre de l’intérieur : « J’ai demandé que l’antispécisme soit un des axes prioritaires du renseignement ».

Une loi rend maintenant passible d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende le fait de filmer dans un élevage ou un abattoir, et de 5 000 € d’amende et 6 mois de prison l’entrave à la chasse.

Entreprises

L’alimentation spécifiquement végétarienne a bien évoluée en 20 ans. Nous sommes passé du tofu Bjorg nature aromatisé fadeur extrême à la pizza végane chez Domino’s. Que ce soit pour satisfaire une clientèle désireuse de limiter sa consommation de produits animaux ou une réelle volonté de la part de certaines entreprises de limiter leurs impacts sur les animaux ou l’environnement, les initiatives commerciales se multiplient et facilitent les transitions vers les végétarismes, facilitant à leurs tour la prise de position contre l’exploitation.

  • Dans le cadre de Lundi Vert le Centre National des Œuvres Universitaires et Scolaires a proposé une option “Lundi vert” dans les 788 restaurants universitaires de France. Le CNOUS sert  soixante millions de repas chaque année. Même si l’option n’est prise que 20% du temps et un jour par semaine, cela représente 2,4 millions de repas, soit des centaines de milliers d’animaux épargnés !
  • La Coupe du Monde de la Pâtisserie, qui pour fêter son trentième anniversaire, a demandé aux finalistes de réaliser un dessert vegan. Ce genre d’initiative dans la haute cuisine est fondamental pour que les gens dissocient le véganisme de la mauvaise cuisine et le rattachent à la tradition culinaire française.
  • Depuis sa création dans un ancien abattoir à Saint-Nazaire, la ligne de fromages végétaux “Nature & Moi” connaît un succès national et international grandissant. L’entreprise a ouvert 4 nouvelles lignes de production en 2019 pour augmenter et diversifier son offre. On peut regretter qu’elle ne communique pas assez pour comparer son impact sur les animaux et l’environnement. Espérons que ça arrive bientôt !
  • Le Centre européen de formation, spécialiste de la formation à distance, a créé un CAP cuisine avec une spécialisation végétale, en partenariat avec Stéphanie Bartczak (La Veganista). La formation des cuisiniers de demain est un enjeu fondamental pour que les gens arrêtent d’associer les légumes à un simple accompagnement, insipide et peu nourrissant.
  • Enfin, l’écocirque sans animaux d’André-Joseph Bouglione a fait parler de lui pour dénoncer les traitements infligés, à des degrés divers, à tous les animaux captifs des cirques. Si toutes les entreprises éthiques mettaient autant de cœur et de ressources à défendre leur engagement pour les animaux, cela pourrait constituer un atout incroyable pour le mouvement animaliste !

Bien sûr, ces changement ne font pour l’instant que limiter l’augmentation du nombre d’animaux tués en France chaque année pour la consommation de leur chair. Le nombre de victime s’élève à 1 milliard d’animaux terrestres et environ 12 milliards d’animaux aquatiques. A cela s’ajoutent les victimes indénombrables tuées par les moissonneuses et les pesticides destinés à produire l’abondante nourriture destinée aux animaux exploités en France. Cependant, le changement culturel est entamé et s’amplifie. En ce début d’année, 81 % des français se déclaraient favorables à l’interdiction de l’élevage intensif.